Un concept original d’asinothérapie a été mis sur pied afin de profiter des bienfaits du contact avec les ânes sur notre santé mentale.

Forte de son diplôme d’éducatrice spécialisée et de son expérience professionnelle dans l’univers psychiatrique, Véronique Istasse a souhaité développer à quelques pas de la Mer de Sable de Stambruges un concept innovant: l’asinothérapie. Il s’agit d’une thérapie alternative assistée par un âne qui s’adresse aux personnes souffrant de troubles du comportement (mental, physique, trisomique, autiste…). Par cette technique, elle souhaite réduire le stress, les conséquences d’un traitement médical ou de problèmes postopératoires.

Tout en douceur

Comme elle l’explique: «L’âne est un animal très doux avec lequel il est facile de créer du lien. Au contraire du cheval qui est plus sanguin, un âne qui aurait peur ne se cabre pas mais s’immobilise. Ce qui est important pour la sécurité. À son contact, on retrouve des sensations, et des émotions perdues afin de mieux les contrôler».

Véronique Istasse propose différentes façons d’en bénéficier. De façon sensorielle, elle travaille sur les peurs et la mémoire, dynamique, en visant l’équilibre, socialisante en recréant du lien social et enfin pédagogique par l’apprentissage des soins et des gestes à lui prodiguer. Elle s’adresse à un public large que le contact avec l’âne peut vraiment aider dans leur reconstruction comme les toxi-dépendants, les personnes éloignées de l’emploi, les personnes handicapées…

Elle vise aussi des animations d’éducation à l’environnement et à la santé auprès des écoles, des résidents d’institution, des endroits de stage ou de camps. Véronique Istasse souhaite aussi mettre en avant des valeurs qui lui sont chères lors de ces ateliers. Elle souligne: «Je travaille dans un esprit de diversité, de respect de l’autre et de confiance quel que soit le public».